Avec de plus en plus de plateformes qui fleurissent sur le web, le crowdfunding met aujourd'hui le cap sur l'immobilier.
Le principe est simple : on investit dans un projet dans lequel on croit en espérant pouvoir profiter de ses potentielles retombées financières. Bref, on peut tous devenir promoteur immobilier !
Crowdfunding immobilier : comment ça marche ?
Le crowdfunding immobilier est une bonne piste pour ceux qui souhaitent diversifier leur patrimoine. De plus, il permet à ceux qui ne remplissent pas les conditions requises pour obtenir des prêts bancaires d'investir dans la pierre et d'en retirer des bénéfices.
Il suffit simplement de se connecter à un site spécialisé puis choisir un bien immobilier et un montant d'investissement.
Le versement est bloqué sur un compte séquestre et n'est débité que lorsque l'intégralité du financement et les garanties bancaires sont réunies.
Vérifiez bien que la plateforme de crowdfunding ait été agréée par l'autorité des marchés financiers (AMF) en qualité de conseiller en investissement participatif (CIP) ou prestataire de service d'investissement (PSI).
Pourcentage perçu avec le crowdfunding
Le but du jeu étant tout de même de récupérer son capital agrémenté d'une plus-value, le rendement affiché oscille entre 8 et 12 % pour les particuliers.
Attention : rendement affiché ne veut pas dire rendement garanti !
Et dans le cas où le projet n'atteint pas 100 % de l'objectif fixé par le porteur du projet, vous êtes automatiquement remboursé de votre contribution sans aucune démarche à effectuer de votre côté.
Bon à savoir : un projet qui échoue faute d'investisseurs peut quand même être reconduit en modifiant le business plan, par exemple.
Crowdfunding : quelle fiscalité ?
C'est la fiscalité des revenus fonciers et des prélèvements sociaux (17,20 %) qui s'applique. Vous devez déclarer les intérêts perçus dans votre déclaration de revenus. Ceux-ci sont soumis au prélèvement forfaitaire unique (PFU), aussi appelé « flat tax », lors de leur versement. Le taux du PFU est de 30 % (12,80 % au titre de l'impôt sur le revenu et 17,20 % au titre des prélèvements sociaux).
Bon à savoir : lors de la déclaration d'impôt, le contribuable peut choisir entre conserver l'imposition selon le PFU ou opter pour une imposition au barème progressif.
Il existe des abattements progressifs en fonction de la durée de détention :
- L'investisseur peut bénéficier, sous conditions, d'une exonération sur les dividendes ou les plus-values lorsque les souscriptions ont été enregistrées sur un PEA ou un PEA-PME.
- Enfin, en cas de revente, c'est le régime de la plus value sur les valeurs mobilières qui s'applique.
Risques liés au crowdfunding
S'il n'est nul besoin de bouger de chez soi pour bénéficier de cette rentabilité alléchante, il faut par contre être prêt à prendre des risques.
Le pire scénario est la perte totale ou partielle du capital investi lorsque les liquidités sont insuffisantes dans la société de projet et dans la société du promoteur. C'est-à-dire qu'en cas de défaillance de l'opération, la banque sera remboursée avant les investisseurs particuliers.
Autres risques : une augmentation imprévue des coûts et des délais du chantier entamerait la rentabilité de l'opération ou lorsque les biens immobiliers, une fois construits, ne trouvent pas preneurs.
Conseil : pour minimiser le risque, il suffit d'investir de petites sommes dans un produit que l'on comprend parfaitement.
Pour aller plus loin :
- Améliorer sa retraite grâce à l'investissement locatif.
- Prêt immobilier et investissement locatif.
- Comprendre les placements immobiliers pour ne pas se tromper.