Achat d'un terrain de camping

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Vouloir acheter un camping nécessite un lourd investissement autant sur le plan financier que personnel.

En d'autres mots, ce ne sera pas les vacances toute l'année !

Vérifications avant l'achat d'un terrain de camping

Avant toute proposition financière, vous devez « diagnostiquer » le camping qui vous intéresse : son environnement, son emplacement, la qualité de ses bâtiments et  hébergements, le bilan de l'exploitation, les éventuels investissements ultérieurs, etc.

Il est toujours plus aisé de reprendre un camping que d'en créer un, l'idéal étant même de commencer par acheter un petit camping et le faire évoluer progressivement.

Il est également préférable d'acheter un camping qui a plusieurs sources de revenus (1/3 d'emplacements en forfaits annuels, 1/3 en forfaits locatifs et le dernier tiers en terrains nus).

Le choix du terrain (plutôt bord de mer ou dans les terres ?) est une composante essentielle de la valeur vénale du camping.

Dans tous les cas, la réglementation nationale interdit d'établir un camping sur un site classé ou une réserve naturelle.

Enfin, entre deux campings, mieux vaut jeter son dévolu sur celui qui a le plus fort potentiel de développement (possibilité de redistribution des parcelles, d'agrandissement, etc.) par rapport à celui qui a le passé le plus reluisant.

Bon à savoir : selon les établissements bancaires la valeur d'un camping ne doit pas dépasser quatre fois son chiffre d'affaires.

Achat d'un terrain de camping : les démarches administratives

Si vous souhaitez ouvrir un camping déclaré (pouvant accueillir jusqu'à 6 hébergements soit 20 personnes), son exploitation nécessite simplement une déclaration à la mairie.

Le camping à la ferme entre dans cette catégorie.

Un point d'eau potable (certificat de potabilité exigé), un lavabo et un WC sont obligatoires.

Et pour un camping aménagé (pouvant accueillir jusqu'à 6 hébergements soit la majorité des campings), vous devez obtenir un certificat de conformité de travaux et un permis d'aménager auprès des autorités compétentes (mairie ou préfecture du lieu d'implantation).

Le permis d'aménager fixe le nombre d'emplacements réservés aux hébergements ainsi que leur emplacement précis.

Si vous souhaitez pratiquer une activité de vente de boissons au sein du camping, vous devrez en plus être titulaire d'une licence IV.

Le décret n° 2019-300 du 10 avril 2019 modifie la procédure de classement des résidences de tourisme. Un arrêté fixant les normes et la procédure de classement des résidences de tourisme du même jour précise le contenu des décisions de classement et reprend le tableau des critères utilisés pour le classement (équipements, service au client, accessibilité et développement durable). Dans le contexte de la crise sanitaire, la durée de validité des classements a été prolongée jusqu'au 31 avril 2021, puis jusqu’au 31 décembre 2021 (décret n° 2021-495 du 22 avril 2021).

Le type d'hébergement et l'achat d'un terrain de camping

Un camping peut aussi bien concerner des tentes, caravanes ou mobil-homes que des habitations légères de loisir (HLL).

Rien à déclarer du côté des tentes puisqu'elles sont temporaires et facilement démontables.

Les caravanes et mobil-homes, eux, doivent conserver leurs roues et leur matériel de traction, il est donc interdit de réaliser des aménagements qui les priveraient de leur mobilité.

Quant aux HLL (cabanes, chalets, bungalows), elles sont soumises à une déclaration d'urbanisme préalable si elles font plus de 35 mètres carrés.

Toute autre installation, type abri en taule, est normalement interdite.

Bien qu'une tolérance existe pour les extensions et installations complémentaires dès lors qu'elles sont harmonieuses et qu'elles ne dégradent pas l'aspect du terrain.

Ces installations ne peuvent pas dépasser 30 % de la surface de l'emplacement.

Bon à savoir : la réglementation des campings interdit totalement d'y élire sa résidence principale (afin de ne pas échapper à la fiscalité des hébergements fixes).

Ces pros peuvent vous aider